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Marathon des vins de la Côte chalonnaise 2017 : Santé !

Les marathons se suivent mais ne ressemblent pas.

Deux semaines après un marathon de Marseille préparé méticuleusement pendant des mois et couru le plus sérieusement du monde, c’est complètement par-dessus la jambe que j’ai abordé ce Marathon des vins de la Côte Chalonnaise. Ce marathon ayant une saveur toute particulière pour moi car se déroulant à quelques dizaines de kilomètres seulement de là où j’ai grandi, j’étais bien décidé à profiter du parcours sans me mettre aucune pression.

Je dois avouer que j’avais un peu peur de m’ennuyer. Après tout, le Marathon du Médoc, seul marathon festif à mon crédit avant celui-là, m’avait laissé un souvenir mitigé malgré la formidable ambiance sur le bord de la route. Connaissant bien la région chalonnaise, j’avais parfaitement conscience qu’il y aurait nettement moins de spectateurs. Et pourtant, autant le dire tout de suite : je ne me suis pas ennuyé un seul instant !

Samedi 1er avril. J’arrive à la remise des dossards vers 8h15, pour un départ prévu à 9h30. Je pensais qu’il y aurait la queue, mais non : c’est en quelques dizaines de secondes que je récupère mon dossard. La majeure partie des personnes présentes participent au semi ou au 10 km, et nous ne sommes « que » 600 marathoniens sur les quelques 2400 coureurs présents. J’ai déjà revêtu mon costume, à savoir un déguisement d’ours bleu. Comme on peut l’imaginer, le costume n’est à l’origine pas du tout prévu pour la course à pied, et je sais d’avance que je vais crever de chaud là-dessous. Mon déguisement ne laisse pas indifférent, et j’entends de nombreuses personnes dire « Ouh, il va avoir chaud, lui ! ».

Je retrouve les autres CLM vers 8h30. Robocop et moi nous faisons tirer le portrait par un photographe du journal local, puis nous enchaînons les photos de groupe en attendant le départ. Nous sommes toutefois relativement pessimistes pour ce qui est de la météo, car il pleut des cordes à quelques dizaines de minutes du départ.

Lorsque le coup de pistolet est donné à 9h30, il ne pleut pratiquement plus. Nous partons tranquillement et profitons de la grosse ambiance sur les premières centaines de mètres du parcours. Les spectateurs se font ensuite moins nombreux, mais la bonne humeur continue de régner.

Après une dizaine de kilomètres, nous passons un stand de ravitaillement situé sous un chapiteau. Je prends un verre d’eau puis, alors que je commence à m’éloigner, je constate que El Palmero a un verre de mousseux à la main. Je fais donc demi-tour et déguste moi aussi le Crémant de Bourgogne que l’on nous sert.

Après quelques kilomètres légèrement vallonnés, nous arrivons assez rapidement au deuxième point de dégustation, où l’on nous sert cette fois du Mercurey (rouge ou blanc, au choix). Je commence à avoir très chaud sous mon déguisement et demande donc aux bénévoles s’ils ont aussi de l’eau, mais il faudra attendre encore quelques kilomètres pour cela.

Nous passons ensuite entre les vignes de Mercurey, notamment celles du domaine de la Framboisière, dont nous avons dégusté le vin un peu plus tôt. Le parcours est principalement fait de routes de campagne, avec également certains passages en forêt très agréables.

Peu avant le semi, c’est un gros stand de ravitaillement (ou plutôt de dégustation) qui nous attend à Rully : on nous propose des gougères (j’adore ça !), du jambon persillé ainsi qu’un délicieux Rully rouge qui me requinque avant un second semi qui s’annonce plus vallonné que le premier. Je discute également avec plusieurs bénévoles et spectateurs, avant de reprendre la route légèrement à contre-coeur. Je serais bien resté un peu plus longtemps ici !

Quelques kilomètres plus loin, nous sommes encouragés par une famille avec un enfant de 5 ou 6 ans qui tient à me faire un câlin, me prenant probablement pour un gros nounours. Puis, peu après le panneau indiquant les 23 km, nous attaquons la plus grosse côte du parcours. Contrairement à certains de mes camarades, je m’économise en marchant par moments. En effet, j’ai toujours très chaud sous mon déguisement. Une fois en haut de cette longue côte, nous profitons d’une magnifique vue sur la vallée.

Alors que nous redescendons sur Mercurey, nous sommes accueillis à l’entrée du village par un autre stand de dégustation tenu par un sympathique bénévole avec qui nous discutons quelques minutes. Au menu : de gros morceaux de jambon persillé et un très bon vin rouge, encore une fois.

A peine un quart d’heure plus tard, nous enchaînons avec un autre gros ravitaillement installé juste devant le joli Château de Chamirey. Là encore, nous sommes reçus comme des papes : on nous propose d’énormes tartines de galantine de volaille faites par les élèves du lycée hôtelier de Mercurey et, bien sûr, un bon Mercurey rouge.

Le temps d’une descente et d’un ravitaillement sportif avec notamment de l’eau, et nous arrivons au stand de dégustation de Saint-Martin-sous-Montaigu, qui s’avérera mythique : au menu, des oeufs en meurette (une spécialité bourguignonne avec une sauce au vin rouge), des escargots, des tartines d’Epoisses (un fromage bourguignon) et du Rully rouge ! Le tout servi par des bénévoles très sympathiques. Après de tels mets, autant dire que repartir est très difficile ! Nous nous sentons bizarrement tous très lourds…

S’ensuivent d’autres stands de dégustation nous offrant notamment du Comté, du Marc de Bourgogne ainsi que d’autres digestifs régionaux, des gaufres et du chocolat. Pour ce qui est du parcours, nous devons affronter une longue côte après 35 km environ, puis c’en est fini des montées : c’est même une jolie descente sur un sentier de pierres qui nous attend sur environ 1 km. Il faut toutefois faire preuve de vigilance, car une chute là-dessus est vite arrivée… surtout après toutes ces dégustations !

Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous passons la ligne d’arrivée main dans la main, après 5h18 de course. Je m’accorde une dernière part de gâteau au chocolat au ravitaillement d’arrivée, puis il est temps d’aller chercher notre t-shirt finisher ainsi qu’une bouteille de Bourgogne rouge venant de la Cave de Buxy.

Si on m’avait dit que je me régalerais autant sur cette course, je ne l’aurais pas cru. Un marathon à taille humaine, une région très jolie, de bons vins, des bénévoles tous très sympathiques, des spécialités régionales 4 étoiles… Que demander de plus ?

Je n’ai aucune idée de ce que sera mon programme marathon l’année prochaine, mais en tout cas je compte bien refaire celui-là !

Le marathonien blessé
 

Commentaires 5

Jean-No RR38 le mercredi 21 février 2018 14:51

hihi l'histoire de l'ours bleu ...

hihi l'histoire de l'ours bleu ...:D
Robocop78 le samedi 24 février 2018 17:40

On remet çà cette année ?

On remet çà cette année ?
raphael510 le vendredi 9 mars 2018 10:55
Dan-Moïse le mardi 13 mars 2018 16:50

ça approche !

ça approche !
Aïolirun le vendredi 2 novembre 2018 07:53

Après cette lecture ...ben j ai plus faim !

Après cette lecture ...ben j ai plus faim !
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Invité
jeudi 28 mars 2024

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